- La métamorphose d'un homme en animal, particulièrement en loup, se nome la lycanthropie. - Lycaon roi d'Arcadie, fils de Pélasgoses est
le père de 50 fils réputés pour leur impiété. Un jour Zeus décide de leur rendre visite. Lycaon, pour savoir si cet étranger,
est un dieu, lui propose un plat à base de chaire humaine ; celle d'un de ses fils. Zeus indigné, foudroie tous les fils du roi, et change
Lycaon en loup. - Au Ve siècle avant notre ère, Hérodote relate que les Grecs qui s'établirent sur les bords de la mer Noire considéraient
les habitants de ces contrées comme des magiciens, capables de se métamorphoser à volonté. L'historien grec parle d'une race d'hommes ayant le
pouvoir de devenir loups et de reprendre, lorsqu'ils le désirent, leur apparence humaine. On croyait, à cette époque, que ces étranges mutations
étaient le fait d’anthropophages qui, par magie, prenaient l'apparence d'un animal pour satisfaire plus facilement leurs appétits monstrueux. - Au moyen
âge, on vit les lycanthropes, devenus loups garous, jeter l'épouvante dans les villes et dans les campagnes... Les sorciers opéraient cette
métamorphose sur leurs ennemis, mais le plus souvent, ils l’opéraient sur eux-mêmes. Sous cette forme nouvelle, ils attaquaient, non seulement
les troupeaux, mais encore les hommes, dont ils dévoraient la chair. Ils pouvaient toujours, quand ils le voulaient, reprendre leur première forme, mais quand,
par hasard, ils avaient reçu en se trouvant à l'état de loup, une blessure qui les avait privés d'un membre, ils gardaient, en redevenant hommes,
l'empreinte de cette mutilation, ce qui permettait souvent de les reconnaître. Parmi les Serbes et les Slovènes, ainsi qu'en Pologne, on disait que les
enfants nés avec des cheveux ou une tache de vin, avait le don de double vue et de métamorphose, et pouvaient se changer en divers animaux, on disait aussi
qu'ils préféraient le loup assoiffé de sang.Au XVI e siècle, l'Eglise de Russie se sentit obligée de condamner ces croyances.
- Au début du XIIe siècle des LAIS (petits poèmes médiévaux) de Marie de France évoquent le loup-garou. - Par exemple,
Bisclavret :Un seigneur breton révèle imprudemment à sa femme qu’il se transforme parfois en loup-garou et lui apprend qu’en
dérobant ses vêtements, qu’il cache dans la forêt lorsqu’il est sous forme animale, on l’y maintiendrait pour toujours. C’est
ce que fait bientôt la femme pour l’amour d’un autre. Plusieurs années après, le loup-garou, débusqué dans la forêt
par la chasse du roi, sait suffisamment se faire comprendre de celui-ci pour que la vérité soit découverte. On lui rend, avec ses vêtements,
sa forme humaine. - Scapin, le valet, héros comique de Molière, se transforme parfois en loup-garou pour échapper aux pièges qui le
menacent. - Un ami du Surréaliste Magritte, l'écrivain français, Roger VITRAC, co-fondateur du Manifeste des Surréalistes, a écrit
en 1938 un roman "Le Loup Garou", roman poétique où se mêlent la violence, l'humour noir et l'humour rose. - Boris VIAN, écrivain
de valeur, ( "J'irai cracher sur vos tombes") a lui aussi écrit une nouvelle fantastique (Le loup-garou) qui ne sera publiée que longtemps
après sa mort.
- La Bête de Gevaudan fit couler beaucoup d’encre et à ce jour, personne
n’est encore sur de son origine !- Boguet, L'un des démonologues les plus connus, raconte que, dans les montagnes de l'auvergne, un chasseur fut
un jour attaqué par un loup énorme, auquel, en se défendant, il coupa la patte droite. L'animal ainsi mutilé s'enfuit en boitant.
Le chasseur se rendit dans un château voisin pour demander l'hospitalité au châtelain ; celui-ci, lui demanda s'il avait fait bonne chasse.
Pour répondre à cette question, il voulut tirer de sa gibecière la patte qu'il venait de couper au loup, mais quelle ne fut pas sa
surprise, en trouvant au lieu d'une patte, une main, et à l'un des doigts un anneau que le châtelain reconnût pour être celui de sa
femme. Il se rendit immédiatement auprès d'elle, et la trouva blessée et cachant son avant-bras droit. Ce bras n'avait plus de main, on y
rajusta celle que le chasseur avait rapportée, et force fut à cette malheureuse d'avouer que c'était bien elle qui sous la forme d'un loup
avait attaquée le chasseur.Le gentilhomme qui ne se souciait pas de garder une telle compagne la livra à la justice, et elle fut brû
lée... - Selon Collin de Plancy dans son dictionnaire infernal, les loups garous étaient fort communs dans le Poitou et l'auvergne, on les y
appelait la bête bigourne qui court la galipote. - Quand les bonnes gens entendent, dans les rues, les hurlements épouvantables du loup garou,
ce qui n'arrive qu'au milieu de la nuit, ils se gardent bien de mettre la tête à la fenêtre, parce qu'ils risqueraient d'avoir le cou tordu.
- On assure dans ces provinces qu'on peut forcer le loup garou à quitter sa forme d'emprunt, en lui donnant un coup de fourche entre les deux yeux.
- Delancre assure qu'ils étranglent les chiens et les enfants ; qu'ils mangent de bon appétit ; qu'ils marchent à quatre pattes, et qu'ils
hurlent comme de vrais loups, avec de grandes gueules, des yeux étincelants et des dents crochues. - L'imagerie populaire représente le
loup-garou comme une créature bestiale et velue, dressée sur ses deux jambes et s'exprimant par des grognements gutturaux, tandis que sa bouche
écumante laisse apparaître des crocs sinistres. Si l'on consulte en effet les récits mythologiques ou historiques, on voit que les loups-garous
n'apparaissent guère différents des véritables loups - encore qu'ils soient généralement plus grands.
Les légendes moncoutantaises:
Sur la commune de Moncoutant, au gué de la Guérinière, sur une étroite passerelle,
un homme eut le passage barré par un loup. Une lutte s'engagea. L'homme eut le dessus, et levait son couteau pour égorger la bête, quand celle-ci parla
et lui dit : "fais-moi grâce, tu n'auras pas à t'en repentir !". L'homme la laissa donc aller ; mais un moment après, le loup lui sauta de nouveau
sur le dos. Une nouvelle lutte s'engagea. L'homme enfonça son couteau dans le corps du loup, et s'apprêtait à lui porter un second coup quand la bête
se changea en homme. Le vainqueur reconnut son voisin qui lui recommanda de taire son nom sous peine de périr d'ici peu. L'homme revint chez lui en sang ; il se coucha
et dormit mal. Le matin, il révéla le nom de celui qui l'avait attaqué ; désormais il ne dormit plus, son appétit disparut, et il mourut dans
l'année