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Issoire

Issoire située au sud de Clermont-Ferrand, près de l'A75, en bordure de l'Allier, est traversée par la Couze Pavin, affluent de l'Allier. En venant de Clermont-Ferrand, on doit d'abord traverser une profonde gorge rocheuse où coule l' Allier. Au sortir de cette gorge, on découvre Issoire s'ouvrant sur la Limagne . Elle s'agrémente de nombreuses butes d'origine volcanique aux formes douces, dont les plus remarquables sont le Puy d'Isson, Usson et Nonette. La Limagne d'Issoire est aussi bordée de beaux plateaux formés de coulées de basalte comme à Perrier. La région d'Issoire est marquée par une architecture au caractère nettement méditerranéen. La douceur du paysage, la qualité de la lumière ont valu à cette région le surnom de Toscane Auvergnate.

Économie : Longtemps agricole, Issoire a commencé à se développer en 1855 avec l'arrivée du chemin de fer. L'implantation d'un régiment a donné un nouveau souffle au commerce. C'est surtout au XXe siècle que l'industrie a pris son essor : usine Ducellier (1938), devenue Valeo, qui produit des accessoires pour l'automobile Wassmer aviation, devenu Issoire Aviation, qui produit l'avion Issoire APM-20 Lionceau la moto Voxan, seule moto française surtout, métallurgie de l'aluminium destiné à l'aérospatiale, qui a valu à Issoire le titre de «capitale européenne de l'aluminium».

Histoire: Dénommée jadis Isiodorensis, Issoire garde à travers son vocable le souvenir d'une origine gallo-romaine. Plusieurs objets datant de cette époque furent découverts dès 1780: urnes antiques, monnaies gauloises et romaines, vases funéraires gallo-romains. En 1575, la ville est pillée par les troupes du capitaine Merle. Le nom de la ville s'est écrit pendant longtemps Yssoire. Le "Y" qui apparaît dans les armoiries en témoigne. C'est à partir de la révolution que l'orthographe moderne Issoire s'est imposée.Issoire est restée longtemps agricole. Mais la crise du phylloxéra en 1895 fut un coup très dur. L'une des seules activités économiques est alors la batellerie: on transporte sur l'Allier, principalement, du bois de sapin. Il faut attendre 1831 pour que le premier pont sur l'Allier, à Parentignat, ne rende plus nécessaire le passage par un bac. L'arrivée du chemin de fer en 1855 entraîne la faillite des batelliers. L'installation d'un régiment d'infanterie donne un peu de souffle à l'économie. Il sera remplacé ensuite par l'EATAT, puis par l'ENTSOA (Ecole Nationale et Technique des Sous-Officiers de l'Armée), puis en 1999 par un régiment de Transmissions. L'essor économique de la ville date du milieu du vingtième siècle, avec l'installation d'une importante usine métallurgique.nnomat est tournée vers les matériaux nouveaux. Issoire connaît également une activité commerciale importante.

Saint Austremoine . Si les sources historiques demeurent difficiles à rassembler, il est probable qu'un premier monastère ait été fondé à Issoire par le premier évêque auvergnat, Saint-Austremoine, vers le milieu du IIIe siècle, d'après le témoignage le plus ancien, celui de l'historien Grégoire de Tours. Celui-ci aurait été pillé par les Wisigoths lors de leur passage en 474. Du Ve au VIIIe siècle, la mémoire de Saint-Austremoine tomba dans l'oubli. Ses reliques furent transférées à Volvic, puis à Mozac. En 816, des moines bénédictins venus de Charroux dans le Poitou et fuyant les invasions normandes, se réfugient dans la région, à Saint-Yvoine. L'un d'entre eux, nommé Gislebert, se rend à Issoire et décide de reconstruire l'ancien monastère de Saint-Austremoine. Le nouveau monastère sera consacré en 937 par Bernard, évêque de Clermont, sous le double vocable de Saint-Pierre et Saint-Austremoine. Avant la première moitié du XIIe siècle, les moines décident la reconstruction complète du monastère et de son abbatiale, à l'image des autres églises majeures déjà édifiées. C'est le monument que nous pouvons admirer aujourd'hui . L'église Saint-Austremoine est l'une des plus belles églises romanes d'Auvergne, avec les quatre autres églises dites « majeures » : Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand, la Basilique Notre Dame à Orcival, l'église de Saint-Nectaire, l'église de Saint-Saturnin. Ancienne église abbatiale d'une abbaye bénédictine, elle fut bâtie au XIIe siècle en arkose, (une pierre blonde des environs). Saccagée par le capitaine huguenot Merle lors des guerres de religion, elle fut restaurée plusieurs fois. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1835. Le chevet, superbe, est la partie la plus parfaite de l'édifice. À l'intérieur, ce qui frappe c'est la couleur, qui date de 1859, certains chapiteaux sont historiés, ils racontent : la Cène, la visite des femmes au tombeau, les apparitions du Christ à Marie-Madeleine, etc. Les chapiteaux du choeur illustrent différents moments vécus par le Christ entre le Jeudi Saint et le dimanche de Pâques. Ils sont probablement le fruit de sculpteurs expérimentés venus du Languedoc.

Célébrités François Albert-Buisson (1881-1961), né à Issoire, magistrat, économiste, homme politique (maire d'Issoire et sénateur du Puy-de-Dôme), historien et académicien français. Antoine Duprat(1463-1535), chancelier de François Ier.

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